Neptune est un monocoque de 60 pieds, construit en 1977 pour participer à la seconde édition de la Whitbread, course autour du monde en équipage. Classé depuis cinq ans bateau d’intérêt patrimonial, ce bateau a navigué pendant près de 45 ans sur toutes les mers du monde. Une rénovation intégrale s’est imposée en février 2022 pour que ce voilier de 18.60 mètres de long puisse participer à l’Ocean Globe Race en 2023. Un projet ambitieux raconté par les membres de l’équipage à l’occasion de leur escale au port de Concarneau. 

« Qui ose vivra », un cri de guerre pour l’équipage, un message d’espoir pour tous 

Neptune n’est pas seulement un bateau de course, c’est un équipage et une devise « Qui ose vivra ». Derrière ce message, l’objectif est clair : grâce au sport, on peut arriver à faire de belles choses quel que soit son âge, son profil ou son parcours de santé. Bertrand Delhom, équipier et moteur du projet en sait quelque chose : « J’ai eu un parcours de santé très compliqué et en mai 2021 on m’a diagnostiqué la maladie de Parkinson. Je ne voulais pas rester sans rien faire et subir cette maladie neurodégénérative. J’ai choisi d’aller de l’avant, de me battre et de me challenger grâce au sport. » 

Son défi se précise rapidement, Bertrand grand passionné de voile, rejoint l’équipage de Tanneguy Raffray, skipper du bateau Neptune pour participer à la prochaine Ocean Globe Race en septembre 2023. 

« Pour l’anecdote, j’avais contacté en 1984 Éric Tabarly pour être un de ses équipiers sur la Whitbread, mais je n’avais été accepté. Aujourd’hui, je suis fière de pouvoir disputer l’Ocean Globe Race 2023, une course rétro en équipage dans l’esprit de la Whitbread originelle de 1973, 50 ans après. Un clin d’œil qui fait plaisir ! » précise Bertrand. 

Dès lors, l’équipage de Tanneguy Raffray écrit une nouvelle page de ce bateau pour sensibiliser ensemble le grand public à la maladie de parkinson et à l’impact du sport sur la santé. A travers cette course, les équipiers souhaitent délivrer un message d’espoir aux 7 millions de malades touchés par la maladie et à leur famille. « L’activité physique participe à limiter l’accélération et l’aggravation des symptômes de la maladie. Le sport est bon pour la santé mais aussi pour le moral. Le sport est un moyen de s’évader, de se surpasser et de rêver. Je veux montrer que malgré la maladie tout est possible, il ne faut pas baisser les bras. La voile me permet de me battre chaque jour contre ma maladie et de continuer à poursuivre mes rêves. » ajoute Bertrand.

« Bertrand est un membre à part entière de l’équipage, il réalise les manœuvres, fait ses quarts comme les autres, participe à la vie à bord. Aucune différence n’est faite. » précise Stéphane Gras, co-skipper.  

L’équipage mixte et intergénérationnel porte haut et fort le même message d’espoir. Bertrand conclu : « Nous ne sommes pas seulement un équipage, nous sommes la famille Neptune ! » … comme un cri de guerre « Qui ose vivra » 

Neptune
L’équipage Neptune à Concarneau ©seatosea

Escale de dernière minute à Concarneau 

Neptune a été mis au sec pendant une semaine sur l’aire de réparation navale du Port de Concarneau pour effectuer plusieurs travaux. « Cette escale de dernière minute n’était pas prévue dans notre planning, mais elle était nécessaire et indispensable pour le fonctionnement du bateau. L’équipe du port de Concarneau a su être très réactive et disponible pour assurer la mise au sec du bateau. » ajoute Stéphane Gras, co-skipper. 

Dès juillet, l’équipage continue la préparation du bateau et les entrainements en mer pour être les plus performants au départ de l’Ocean Globe Race en septembre prochain à Southampton.  

En savoir plus sur le projet :  https://neptune-morbihan.fr